Cahiers de l'Art Modeste, n°1, n°3, n°4 et n°5, édition DIRO S.A.R.L. 1991-1992
Les Cahiers de l’Art Modeste accompagnent les expositions présentées dans la galerie de l’Art Modeste, rue de Poitou à Paris. Expositions d’art brut (André Robillard, Thérèse Bonnelalbay, Willem Van Genk), d’arts appliqués (Cyril Varet, céramiques et verreries des frères Di Rosa), d’art singulier (Aldo et Fanfan Biascamano) ou encore de dessins de presse (Cabu, Gébé, Wolinski, Willem, Geluck, ...) illustrent une politique d’exposition sans frontière de mode d’expression ni de genre culturel.
Vue de la première boutique de l'Art Modeste, rue du Renard, Paris, 1989.
Hervé Di Rosa fait un parallèle entre sa démarche artistique et celle du Land Art. Son paysage à lui, c’est les boutiques. Di Rosa fait partie de ces premières générations à avoir comme environnement omniprésent les commerces. Il veut intervenir artistiquement dans le paysage de son époque. La culture des frères Di Rosa est à l’image de leur temps : foisonnante, faite autant d’emprunt à la haute culture qu’à la basse culture. Si les frères Di Rosa ont, en ce début des années 1980, une large reconnaissance, ils la doivent tout autant aux beaux-arts qu’aux arts populaires. Ils leur paraient donc naturel de rendre à la culture populaire ce qu’elle leur a apporté en l’enrichissant, à leur tour, par leurs propres créations. Ils interviennent alors autant dans le circuit de l’art traditionnel que dans des lieux non dévolus à l’art.
Fin des années 1980, la couverture presse concernant les frères Di Rosa est particulièrement impressionnante. Double pages dans Paris Match, dossier de plusieurs pages dans le Figaro Magazine, cahier central de Jardin des Modes, numéros spéciaux se A Suivre et de Pif Gadget, mais aussi magazines japonais, espagnol, hollandais, etc.
Visuels : pages d’un dossier du magazine « 20 ans » sur les créations d’Hervé et de Richard di Rosa.
Vue de la boutique et galerie de l'Art Modeste, rue de Poitou, Paris, 1991.
L’art dans la rue, l’art au quotidien est une utopie récurrente. Andy Warhol a fait entrer une boîte de soupe dans un musée. L’art modeste voulait faire rentrer l’art dans les supermarchés. La partie concrète de l’utopie est dans le débat qu’elle active.
Assiette barbotine (édition Axis), figurines et sac à main en cuir "Raymond"
Visuels : pages d’un dossier du magazine « 20 ans » sur les créations d’Hervé et de Richard di Rosa.
Pichets "Raphael" en céramique, édition Axis
Parapluie, édition Louis Carré
"Formel", céramique de Vallauris, cadeau de fin d'année de l'agnece Lintas
Peignoir de bain, grenouillère et sac pelochon "Raphael", édition DIRO S.A.R.L.
Boucles d'oreille "Monsieur et Madame", édition Diplodocus
Ligne de cosmétique pour enfants "Amongoo", Vitamin System
Pornographie
Production de 2 pochettes de 6 autocollants. Di Rosa Magazine 1, 2, 3. Pochette de disques de Gilles Tandy. Imprimé pour Castelbajc. Tapis de couloir. Tapis de souris. Fanzine. Affiche de soutien à l’étang de Thau. Poster du bicentenaire pour Pif Gadget. Exposition BD à Sierre. « Viva Di Rosa » exposition, catalogue, clip et 45 tours (Michel Gondry). Assiettes « façons barbotines ».Céramique de Vallauris. Porcelaine ? Pull pour Jardin des Modes. Collection Ludwig. Chemise et caleçon. 800 m2 de trottoirs peints : « rue Di Rosa ». « Dirosaland » : lithographie, « Dirosapocalypse » : peinture, « Dirozoo » : installation, « Dirogéo » et « Histoirosa » : sérigraphies. Sac à dos. Trousse de toilette. T-Shirt. Affiche et badges pour les 24 H du Mans. Illustration pour Gai Pied. Bloc notes. Broches. Pin’s. Cartes postales. Affiches. Montre « Dirowatch ». Sac banane. Pichet. Plat. Cendrier. Vase. Table. Maillot de bain, lunette et boucle d’oreille pour « Elle ». Toile de 3 m de haut par 60 m de long. Tracts. Installations au « Bon Marché », au « Printemps Haussmann », au magasin « Seibu » à Tokyo, à la Galerie Frazer à Londres, au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, à la Galerie Tony Shafrazi à New York, au Salon du jouet de pointe à Poitiers. Cadeau de fin d’année pour « Lintas ». Exposition et production d’objets promotionnels pour l’Espace Fortant de France. Collection Fondation Cartier. « Diromobile », voiture et T-shirt pour le Paris Dakar. Expositions : « Sauvage » à Düsseldorf ; « Docteur Tube, Hank, Mimi, la Pèteuse, Raoul, Question Mark et Mr. V » à Paris ; « Ils arrivent tous par air, terre, mer » à New York ; « Les aventures d’Hervé et Richard Di Rosa » en Hollande ; « The Di Rosa Brothers » à San Francisco ; « Dirospornos Show » à Liège ; « Viva Di Rosa » à Paris. Peinture en public avec Boisrond, Blanchard et Combas au Rex Club. Affiche et couverture pour le catalogue de la Nouvelle Biennale de Paris. Pavois peint pour la fête des joutes à Sète. « Dirossoulo », parc d’attraction au Grau du Roi. « Le bon plan », campagne de publicité pour la Caisse des Dépôts. Panneaux sur bâche pour masquer les travaux de réfection du restaurant « Le Distrito ». Création de la société « DIRO S.A.R.L. ». Papier cadeau. Pantoufles. Gamme de cosmétiques « Amongoo » pour les teenagers. Collection Morton Newman. Catalogue « Diroencyclopédie ». Sac Diva.
Hervé Perdriolle, préface pour le compact livre Dirospornos (ouvrage illustrant les mœurs sexuelles des personnages crées par Di Rosa), , édition Le Dernier Terrain Vague », 1989.
J’écrivais cette préface pour mettre en scène ce qui choquait beaucoup de mes confrères critiques d’art, à savoir une accumulation d’interventions artistiques sans hiérarchie aucune, de la plus noble, celle se tenant dans de hauts lieux de l’art contemporain, à la plus triviale, allant jusqu’à vouloir conférer le statut d’œuvre d’art aux objets les plus insignifiants, non pas comme pour un ready made en les déplaçant dans une galerie ou dans un musée, mais en leur accordant dans la conception le même intérêt que pour une œuvre originale.
Peinture sur bois, atelier d'Almighty God, Ghana
Art Modeste
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